Des tests très sévères pour le bouchon-pétillance

Dans notre article précédent L'idée a jailli comme une lumière dans la nuit, nous racontions comment est née le bouchon-pétillance. Ici, l'inventeur nous montre comment les premières difficultés l'ont conduit à modifier sa conception initiale avec une fenêtre latérale.

 

J'ai réfléchi à votre système de bouchon verseur, mais ça ne me paraît pas pratique de devoir incliner la bouteille avant de dévisser le bouchon

 

Dévisser le bouchon complètement (plusieurs tours) avant de verser, ou incliner la bouteille et dévisser d’un quart de tour, la seconde méthode est plus rapide !

 

Oui, une simple habitude à prendre. Comment assez solutionner le joint du bas du bouchon ?

 

Oui, c'est ça qui posait problème. Un joint ajouté au bouchon, dans une matière souple, ça coûte cher à la fabrication. J'ai alors pensé qu'on pourrait donner au bas du bouchon un diamètre qui serre légèrement sur la collerette qu'il y a au bas du pas de vis sur le goulot.

 

Ce qu'on appelle la collerette de rétention ?

 

Oui, elle est assez  régulière pour qu'on puisse espérer une bonne étanchéité. Mais alors, autre ennui : le bouchon risquait d'être plus difficile à tourner.

 

Pour un quart de tour, ce n'est pas trop grave...

 

Mais il y avait encore un autre inconvénient : si on dévisse le bouchon complètement, pour verser comme on le fait normalement...

 

Je vous arrête : votre système permet aussi de verser de manière classique ?

 

Bien sûr, il suffit de dévisser le bouchon comme on le dévisse toujours, puis on peut le remettre pour verser en conservant le gaz...

 

Pas mal... vous parliez d'un inconvénient ?

 

Oui, si on utilise le bouchon pour conserver le gaz, et qu'un beau jour on décide de l'ouvrir complètement, l'eau qui s'est infiltrée entre le goulot et la paroi, c'est-à-dire dans le pas de vis, sort et coule le long de la bouteille, ce qui aurait été désagréable...

 

Donc pas de solution vraiment satisfaisante ?

 

Il y a toujours des solutions ! Il suffit de bien poser les problèmes…

 

Et ?

 

Ce qui m'a décidé d'abandonner ce premier système, c'est que les fabricants soumettent leurs bouchons à des conditions extrêmes : haute température, haute pression du gaz, résistance sans la durée...

J'ai craint que la fenêtre latérale produise une dissymétrie qui occasionne de petites fuites...

 

             De quels genres de tests il s'agit ?

Il y en a toute une série. Les essais se font à des températures de  °C, ce qui ramollit singulièrement le plastique. Il faut donc une sacrée marge de résistance du bouchon. Mais les industriels veulent aussi économiser sur la matière, qui coûte relativement cher : on ne peut donc pas prévoir des épaisseurs massives...

 

On fait aussi des tests de pression ?

 

Oui, entre 6 bars et même 14 bar pour Coca-cola…

 

Évidemment qu'à des pressions pareilles, la dissymétrie risquait de produire des déformations et des fuites

 

Il y a aussi des tests mécaniques : on fait chuter une masse d'acier sur le bouchon, et on mesure les fuites.

 

Mais pourquoi un pareil massacre ?

 

Lorsqu'un industriel envoie des packs (caisses ?) de bouteilles par exemple aux USA, les bouchons sont soumis à toutes sortes de contraintes : on empiler les packs, ils peuvent tomber, le soleil peut faire chauffer certains bouchons pendant le chargement, etc. Et il faut garantir l'étanchéité dans toutes ces circonstances, sinon l'eau risque d'arriver plate, et le lot de ne pas être payé...

 

Oui, ça se comprend, mais comment alliez-vous faire pour contourner l'obstacle ?

Suite dans un prochain article.

 

Avez-vous eu déjà eu l'occasion d'observer de près des bouchons et des goulots ? Qu'est-ce que cela vous inspire ? Merci de le dire en commentaires, nous vous répondrons.

 

Découvrez le bouchon-pétillance si vous ne le connaissez pas encore :

http://bit.ly/2GYxda3 

 

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